Stijn Ceelen
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Au cours de ces dernières décennies, les banques auraient dû faire davantage d’efforts pour mieux connaître leurs clients et pouvoir ainsi leur fournir un meilleur service. 

C’est ce que répond Stijn Ceelen, directeur national de Binck Bank, au quotidien De Tijd, en réaction aux propos du professeur Koen Inghelbrecht, qui enseigne la théorie de l’investissement à l’université de Gand et estime que les banques doivent en faire davantage que ce que leur imposent les directives relatives aux investisseurs, comme la directive européenne Mifid. 

 

« Le banquier doit guider le client » 

Ceelen soutient que les banques se sont trop concentrées sur le produit, au détriment du client. « Prenez par exemple la pression exercée par les gestionnaires de fonds. Aujourd’hui, on constate tout de même que le client revient un peu plus au cœur des préoccupations. On s’intéresse davantage à ses rêves, préoccupations et besoins financiers, à court comme à long terme. » 

Ceelen explique également à De Tijd que les investisseurs de Belgique ont le choix parmi 7 000 fonds d’investissement, mais que cela représente aussi un défi. « Selon moi, c’est le rôle d’un banquier que de mieux accompagner les gens. Pas seulement en leur proposant des critères objectifs, mais aussi en leur demandant, dans un langage clair, quelle est leur situation financière, leur goût du risque et leur horizon temporel visé. De cette manière, on peut obtenir une sélection limitée de fonds qui conviennent parfaitement au client. »

 

« Il manque une bonne philosophie d’investissement »

Ceelen estime qu’il manque à bon nombre de banque en Belgique une bonne philosophie d’investissement. En outre, il faut le dire, les fonds actifs ne sont qu’à peine en mesure de faire mieux à long terme que le marché, c’est-à-dire les trackers qui suivent les indices. Inghelbrecht est d’ailleurs d’accord avec ceci.  

D’après le professeur de théorie de l’investissement, les clients finaux n’ont souvent pas conscience de cela, car les investisseurs comparent ce qui n’est pas comparable. Ils utilisent fréquemment le Bel20 comme indice de référence pour mesurer les performances de leur portefeuille. À tort, avertit Inghelbrecht dans De Tijd.

Au milieu de l’année dernière, Stijn Ceelen est entré en fonction comme directeur national chez Binck Bank. Il a auparavant travaillé chez KBC Asset Management, è la Banque Degroof et chez NN Investment Partners. 

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