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Le baromètre ING des investisseurs a fortement chuté en février. En particulier, la seconde moitié du mois a conduit à une détérioration significative des perspectives, probablement due à la guerre en Ukraine. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que l’aversion au risque ait augmenté. Une majorité des investisseurs s’attendent à un rendement annuel moyen du marché boursier ne dépassant pas 5% à long terme, bien que les jeunes investisseurs semblent être beaucoup plus optimistes.

Les investisseurs ont augmenté leurs placements en actions ces derniers mois pour se protéger de l’inflation.

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La montée des tensions géopolitiques a fait plonger le baromètre ING des investisseurs en février, qui est passé de 108 (en janvier) à 89 points, bien en dessous du niveau neutre de 100 points. Cela indique que les investisseurs ont une vision plutôt pessimiste de l’environnement financier et économique actuel. L’invasion russe de l’Ukraine n’y est évidemment pas étrangère.

Bien que la menace de guerre était déjà présente pendant les premières semaines de février, le baromètre ING des investisseurs était encore à 99 points durant la deuxième semaine du mois Au cours de la quatrième semaine de février, la semaine de l’invasion de l’Ukraine, le baromètre est tombé à seulement 83 points », dit Peter Vanden Houte, économiste en chef d’ING Belgique.

42% des investisseurs s’attendent à une chute de la bourse ces prochains mois

Les attentes des investisseurs pour l’économie belge semblent se dégrader rapidement. Alors que 32% des investisseurs espèrent encore une reprise de la croissance dans les mois à venir, 40% des répondants voient désormais le climat économique se détériorer. Il n’est donc pas étonnant que les anticipations concernant les marchés financiers aient également pris un coup : pas moins de 42% des investisseurs voient la bourse perdre du terrain dans les mois à venir, tandis que 32% comptent encore sur un redressement. Les plus pessimistes se trouvent désormais dans la population néerlandophone, où 46% craignent une évolution négative des marchés boursiers, tandis qu’ils sont 37% dans la population francophone.

Dans les circonstances actuelles, c’est sans surprise que l’aversion au risque augmente fortement. Seul un quart des investisseurs pense désormais que c’est le bon moment pour investir dans des secteurs plus risqués. En revanche, 36% des répondants ne veulent pas du tout en entendre parler pour le moment. Selon 56% des personnes interrogées, toute personne qui investit actuellement dans des actions pour une période de dix ans obtiendra un rendement annuel inférieur à 5%. Ils sont 21% à penser qu’investir aujourd’hui dans des actions permettra d’obtenir un rendement annuel d’au moins 10%. Parmi les investisseurs de moins de 35 ans, 37% pensent qu’un rendement annuel de 10% sur le marché boursier est un minimum. Le contraste est frappant avec le groupe des 55 ans et plus, où seuls 9% sont de cet avis.

Un quart des investisseurs ont investi davantage en actions ou fonds d’actions à cause de l’inflation élevée

Outre le conflit en Ukraine et les risques de dégradation de la croissance, l’inflation élevée reste l’une des principales préoccupations des investisseurs belges. Deux tiers des investisseurs ne croient pas que l’inflation tombera en dessous de 2% cette année. Même pour 2023, seuls 17% des répondants pensent qu’il y a une chance que l’inflation repasse sous la barre des 2%. Parmi les investisseurs plus jeunes (<35 ans), ceux qui le pensent sont légèrement plus nombreux avec 28%. Selon Peter Vanden Houte, cela est probablement dû au fait que les jeunes n’ont jamais connu de période d’inflation durablement élevée et sont donc un peu plus confiants dans le fait que la hausse de l’inflation n’est que temporaire.

Le meilleur investissement pour se protéger d’une forte inflation est l’immobilier pour 43% des investisseurs belges. Pour 17% d’entre eux, ce sont les actions ou les fonds d’actions, tandis que pour 12% l’or est la meilleure protection contre l’inflation. Si l’inflation a poussé les investisseurs belges à adapter leurs portefeuilles, cela se marque uniquement dans les actions ou des fonds d’actions. En effet, 24% des personnes interrogées ont déclaré avoir investi davantage en actions ou fonds d’actions en raison de l’inflation élevée, tandis que 20% indiquent avoir investi moins dans ce type d’actif. Pour toutes les autres formes d’investissement suggérées dans l’enquête (livret d’épargne, obligations, immobilier, crypto, or), il y a davantage de répondants qui y investissent moins en raison de l’inflation élevée que ceux qui y investissent plus.

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