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Les intermédiaires, comme les courtiers et agents, jouent, en Belgique, un rôle clé dans le soutien des personnes qui éprouvent des difficultés à se sentir à l’aise dans le monde numérique, voire n’y ont pas accès. 

Ce sont les propos tenus par Erika Coene, attachée du Service d’Étude du Gezinsbond, lors du congrès annuel BZB-Fedafin qui s’est tenu à Bruxelles la semaine dernière. Selon elle, diverses études actuelles, comme le Baromètre de la Société de l’Information, révèlent la menace d’une fracture au sein de la société belge.

Dans sa contribution au programme plénier, intitulée « numérisation : une nouvelle source d’analphabétisme ? », Coene a déclaré qu’une personne sur cinq se sentait désemparée dans le monde numérique, et qu’un tiers des Belges souhaitait revenir au papier et avait peur des paiements numériques. Ce dernier point ne manque d’ailleurs pas de pertinence, souligne Coene : le nombre de cas de fraude enregistrés en 2017 a été multiplié par six ; de 400, il est passé à plus de 3 200 l’année dernière. 

« Nous nous dirigeons vers une société radicalement numérisée. À cet égard, nous avons coutume de dire : ‘mind the gap’. Il existe une menace d’exclusion numérique. » Coene explique en outre dans sa contribution que, selon l’étude, 25 pour cent des personnes en Belgique ne pouvaient recevoir d’e-mails et 40 pour cent ne savaient pas travailler dans un outil de traitement de texte. Plus d’un quart des Belges éprouve des difficultés à trouver des informations sur internet, comme par exemple des horaires, et plus de 50 pour cent d’entre eux ne sont pas en mesure d’effectuer une sauvegarde du disque dur. 

« Conclusion : la numérisation est un levier. Des alternatives sont nécessaires. Les gens ont besoin d’être aidés, notamment par des personnes de confiance. C’est dans ce cadre que vous êtes la clé. Il nous faut trouver des alternatives et faire en sorte que tous les membres de la société puissent rester dans la course. »  

Les remarques d’Erika Coene du Familiebond doivent être partiellement mises en rapport avec le fait que les banques et assureurs de Belgique ferment de plus en plus d’agences pour les remplacer par une prestation de services numérique. 

La semaine dernière, BNP Paribas Fortis a annoncé qu’elle allait fermer 62 bureaux supplémentaires. Coene parle, à cet égard, d’un « digistress » croissant en Belgique. 

 

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