Ce sont l’immobilier et les entreprises de services publics qui profitent le plus de l’intérêt croissant pour les investissements passifs et de l’intégration dans des produits indiciels. Selon une étude américaine, les ETF détiennent 9,8 % du secteur des utilities et 11 % du secteur immobilier.
Les détracteurs des produits passifs déplorent souvent l’effet de hausse des prix des ETF sur de grands noms du S&P comme Amazon et Facebook. Une étude menée par Ned Davis Ressearch indique pourtant que s’il est en effet question de bulle, elle concerne d’autres entreprises et secteurs que les géants technologiques. Les instruments d’investissement passifs tels que les ETF profitent surtout à l’immobilier et aux utilities.
‹The real crowded theater’
Dans certains cas individuels, des ETF peuvent détenir plus de 20 % du capital d’actions en cours d’un fonds immobilier coté en bourse. Dans le cas de Tanger Factory Outlet Centers, une société immobilière américaine qui investit dans des centres commerciaux, il s’agit même de 32 % du capital placé en bourse. Will Geisdorf, stratège ETF de Ned Davis Research, a déclaré à la chaîne de télévision américaine CNBC que Tanger Factory Outlet Centers constitue « the real crowded theater ». Un théâtre très vulnérable si les investisseurs se mettent à sortir de l’action en masse.
L’étude de Ned Davis Ressearch démontre que si les grandes entreprises technologiques comme Amazon, Apple, Facebook et Microsoft affichent des résultats brillants sur les marchés d’actions, elles sont intégrées de manière relativement limitée dans des ETF : seul 5 % du capital boursier librement négociable d’Amazon et de Microsoft fait partie d’ETF. Pour Facebook et Apple, c’est comparable. Un phénomène non seulement dû aux investisseurs actifs qui disposent d’une forte exposition dans ces actions, mais aussi au fait que de nombreuses parties suivent une stratégie buy & hold pour ces fonds d’investissement.