Parmi les jeunes investisseurs, une majorité envisagerait un fonds d’investissement entièrement géré par l’intelligence artificielle. Les investisseurs plus âgés sont très réticents. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par ING Belgique.
Selon une enquête menée auprès de 400 belges, les jeunes ont généralement plus confiance dans l’IA pour les conseils en investissement. Selon ING Belgique, cela est en partie dû à leur plus grande compétence dans l’utilisation des outils d’IA. Les cryptomonnaies et les actions sont les classes d’actifs pour lesquelles les conseils d’investissement basés sur l’IA sont les plus utilisés aujourd’hui, en particulier chez les jeunes. La planification des retraites et l’immobilier, quant à eux, restent des domaines dans lesquels les investisseurs ont une forte préférence pour les conseils humains.
« Le facteur humain reste très important dans les conseils boursiers. En outre, il n’est pas surprenant que plus les gens sont familiarisés avec l’IA, comme c’est le cas des jeunes, plus ils y voient une valeur ajoutée. Ces résultats sont en parfaite adéquation avec une étude similaire menée aux États-Unis », a déclaré Peter Vanden Houte, économiste chez ING, lors d’une réunion virtuelle destinée aux journalistes.
Pour les investisseurs de moins de 35 ans, les fonds d’investissement entièrement gérés par l’IA ne sont pas un problème : environ 60 % d’entre eux déclarent qu’ils envisagent d’investir dans un fonds géré par l’IA. C’est un sujet beaucoup plus sensible chez les personnes plus âgées. Dans la tranche d’âge des 55-69 ans, moins de 20 % des personnes interrogées sont disposées à le faire, et chez les 70 ans et plus, un fonds géré par l’IA est encore totalement tabou.
Humain ou machine ?
L’IA s’est désormais développée à un point tel qu’elle est parfois plus performante en matière de prédictions que les analystes boursiers. L’IA est ainsi devenue compétitive par rapport aux analystes, bien que les meilleurs résultats soient actuellement obtenus par une combinaison d’humains et de machines.
Quelque 42 % des investisseurs interrogés s’attendent à ce que, d’ici dix ans, la plupart des fonds soient entièrement gérés par l’IA, que cela nous plaise ou non. Seuls 23 % pensent le contraire. Les experts d’ING Belgique font partie de ce groupe et pensent que l’intervention humaine se poursuivra même en 2035.
Selon M. Vanden Houte, « il est clair que l’IA jouera également un rôle de plus en plus important dans la gestion des fonds. Plusieurs études ont déjà démontré que l’IA peut constituer une aide effective et même améliorer la gestion. Mais cela ne signifie pas nécessairement que les gestionnaires humains seront entièrement rendus obsolètes à l’avenir. »