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Les grandes banques privées, Delen en tête, gagnent du terrain sur le marché de la banque privée belge, tandis que les quatre grandes banques doivent abandonner des parts de marché.

Une récente étude menée par De Tijd conclut que la part de marché des quatre plus grandes banques – BNP Paribas Fortis, KBC, Belfius et ING – passe cette année sous les 65 %, alors qu’elle avoisinait encore les 69 % il y a environ six ans.

Les quatre grandes banques peuvent puiser dans leur vaste clientèle retail et professionnelle pour alimenter leur division de banque privée. C’est ainsi qu’elles sont parvenues, au fil des ans, à se forger une position forte sur le marché, et chacune pèse plus lourd que les banques spécialisées en termes d’actifs sous gestion. Toutefois, leur part de marché commune s’érode.  
 

Un marché de plus de 500 milliards d’euros 

La totalité du marché belge de la banque privée et de la gestion de patrimoine excède les 500 milliards d’euros d’encours : De Tijd estime le montant total à 517,5 milliards d’euros. Ceci est bien évidemment lié à l’évolution favorable des Bourses, mais aussi aux entrées nettes de capitaux frais.

Les grandes banques privées, à savoir Delen, Degroof Petercam, Deutsche Bank, Mercier Van Lanschot, ABN Amro et Puilaetco, connaissent un rythme de croissance de plus de 12 % en glissement annuel, soit deux fois plus rapide que les quatre grandes banques. Mercier Van Lanschot a en outre reçu un coup de pouce supplémentaire après l’acquisition d’Accuro.

L’essor des pure players est sous-estimé dans ce calcul, deux importantes transactions n’ayant pas encore été incluses dans les chiffres : le rachat de Dierickx Leys par Delen Private Bank et le rachat de Degroof Petercam par Indosuez Wealth Management, qui donnera naissance à une entité Degroof Petercam-Indosuez sur le marché belge.

Delen Private Bank Belgique, qui connaît une forte croissance, a vu ses actifs sous gestion augmenter de 33 % en deux ans seulement, à 42,4 milliards d’euros ; conséquemment, la plus petite des quatre grandes banques, ING Belgique Private Banking, avec plus de 48 milliards d’euros, est peu à peu rattrapée par le spécialiste anversois.

A contrario, le leader du marché, BNP Paribas Fortis, a quasiment fait du surplace en 2024, avec 120 milliards d’euros d’actifs sous gestion contre 119,5 milliards un an plus tôt. Le numéro 1 affiche ainsi la croissance la plus faible des grands acteurs.

Optimisme

Autre indicateur intéressant,  l’emploi dans les grandes banques privées a, tout comme l’actif sous gestion, connu une croissance plus rapide que dans les quatre grandes banques ces deux dernières années. 

Ceci illustre l’optimisme qui règne dans le secteur belge de la banque privée, alimenté par les baby-boomers désireux de transmettre leur patrimoine aux générations suivantes et par les grandes opérations de capital (comme des fusions et acquisitions) menées par les entreprises familiales et générant de nouveaux actifs financiers. 
 

Selon une récente étude de la Banque nationale de Belgique, , les familles belges sont relativement riches par rapport à d’autres pays européens. Leur patrimoine net (immobilier inclus et déduction faite des dettes) s’élève ainsi, en moyenne, à 555 000 euros par ménage. 

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