Adrien Daniel, Mainfirst
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Avec une gamme de fonds très performants, le gestionnaire allemand déploie désormais sa gamme sur les marchés internationaux. 

MainFirst est un gestionnaire d’actifs encore relativement méconnu en Belgique. Depuis sa création en 2001, cette société a pourtant développé une réelle expertise. « Sur les neuf stratégies que nous proposons, sept affichent au moins quatre étoiles chez Morningstar (notamment sur les actions globales, sur les actions allemandes ou sur les actions européennes), et les deux autres n’ont pas encore un historique assez long pour s’en voir attribuer un », souligne Adrian Daniel (gestionnaire de fonds). 

Indépendance

Autre particularité de MainFirst, chaque gestionnaire est indépendant dans ses choix, et il n’y a donc pas une vision économique maison défendue par un CIO.

« Chaque équipe a son expertise et sa stratégie. Dans l’ensemble, notre seule ambition est de générer une performance attractive par rapport aux indices de référence avec une spécialisation sur les marchés boursiers, des portefeuilles très concentrés (avec par exemple entre 50 et 60% des actifs sous gestion pour les 10 premières positions du portefeuille pour les stratégies allemande et européenne) et une active share élevée ». 

L’arrivée de Mainfirst en Belgique n’est pas étrangère à l’entrée dans le capital de Luca Pesarini (CEO d’Ethenea) en 2014. Alors que le gestionnaire était jusqu’ici plus focalisé sur le segment des clients institutionnels, il y a également une volonté plus nette de s’adresser aux clients retail. « Nous avons des historiques de performance suffisamment longs et interessants pour pouvoir intéresser ce segment du marché », indique encore Adrian Daniel.  

Tech et risque

Dans la stratégie qu’il gère (MainFirst – Absolute Return Multi Asset), Adrian Daniel a la possibilité de s’exposer jusqu’à 50% sur les marchés boursiers, une opportunité qu’il utilise largement, notamment pour avoir une proportion importante de valeurs technologiques, avec un positionnement sur des tendances structurelles comme la robotique ou le commerce électronique. « Il ne fait pas de doute que ce secteur continuera de dominer largement le groupe des 10 principales capitalisations mondiales dans une décennie ». 

Par contre, les marchés émergents représentent un poids relativement modeste dans le portefeuille (environ 9%). « Le profil de risque des positions du portefeuille est important, et nous visons une performance absolue de 5% par an, un objectif que nous avons atteint ces dernières années en dépit des taux négatifs sur les obligations souveraines. Comparé aux autres options à notre disposition, et au vu de l’importance de la politique monétaire américaine pour cette classe d’actifs, nous voyons tout simplement de meilleures opportunités dans d’autres segments du marché à l’heure actuelle ».

Le portefeuille obligataire sera quant à lui largement exposé sur les obligations d’entreprises, et plus particulièrement sur la dette subordonnée bancaire. 

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