Diversifier intelligemment en 2024. Malgré de nombreuses attentes favorables, mettez en place des positions défensives et des alternatives dans votre portefeuille.
Les valorisations ont fortement augmenté dans certaines catégories d’actifs. Le plus grand risque pour l’année prochaine est la géopolitique. Une petite étincelle à laquelle on ne s’attendait pas peut mettre le feu aux poudres. Par ailleurs, les positions défensives doivent être envisagées de manière plus large que les obligations « sûres » et l’or. Gardez l’esprit tranquille et tenez-vous-en à un plan.
L’avidité
Impossible d’arrêter. Les marchés ont battu des records. La forme des graphiques boursiers de ces dernières semaines ressemble plus à un lancement de fusée qu’à une hausse rassurante. La petite voix dans ma tête me dit que le rallye est exagéré. Je sais, tout semble aller dans ce sens : des taux d’inflation favorables, des taux d’intérêt à long terme nettement plus bas et des taux d’intérêt en baisse dans les banques centrales. Le marché du travail reste tendu et les consommateurs sont toujours en bonne santé.
Les bénéfices des entreprises ayant été sous pression cette année, la hausse des marchés boursiers s’explique principalement par l’augmentation des valorisations. Certes, ils n’atteignent pas les niveaux de bulle de la fin des années 1990 ou de la fin de l’année 2021, mais ils sont tout de même assez solides. Une sagesse boursière bien connue dit que l’histoire ne se répète pas, mais qu’elle rime. Par conséquent, si l’on se réfère au passé, il vaut mieux que les investisseurs se méfient et qu’une trop grande avidité sur le marché conduise à une prise de risque irréfléchie.
Wall Street, Positive Street
La plupart des stratèges de Wall Street sont plutôt positifs à l’égard du marché boursier américain. Leurs objectifs de prix pour le S&P500 se situent entre 4 700 et 5 200. Dans le meilleur des cas, cela implique une augmentation de 10 % par rapport au niveau du 20 décembre.
Seule JPMorgan Chase est plus pessimiste avec un objectif de seulement 4 200. Rendez-vous en décembre 2024 pour l’adoption du projet de loi. Il faut savoir que les grandes sociétés boursières n’excellent pas toujours dans le pouvoir de prévision, car au début de l’année, la plupart d’entre elles s’attendaient à une récession.
J’aime quand un plan se met en place
De nombreux clients de Toward qui ont pu profiter de la hausse des marchés boursiers cette année me demandent s’ils ne devraient pas encaisser leurs bénéfices. Après tout, personne ne s’est jamais appauvri en prenant des bénéfices. C’est vrai, mais une autre sagesse boursière dit aussi de ne pas prédire le marché, car personne ne peut le faire. À juste titre, car le risque d’une prise de bénéfices est d’être exclu du marché et/ou de rester avec les perdants après que les gagnants ont été vendus.
Tout investisseur qui réussit a besoin d’un plan, d’une stratégie (rationnelle) dont il ne s’écarte pas et qui n’est pas basée sur le timing du marché. Vous éviterez ainsi toute frustration lorsque vous suivrez des conseils et des analyses boursières, contradictoires ou non. Ainsi, vous n’aurez pas à vous poser à chaque fois la même question : quand acheter et quand vendre. En d’autres termes, le principe KISS : keep it super simple.
Par conséquent, Toward suit quelques règles simples dans son modèle d’investissement.
- Rééquilibrez au moins une fois par an, non pas pour générer des rendements supplémentaires, mais pour gérer les risques. Cela vous oblige d’ailleurs à prendre des bénéfices (partiels).
- Ne vous retirez jamais du marché pour plus de 20 %, même après une année record, mais prévoyez une marge de manœuvre et un volant de liquidités (20 % au maximum). Au contraire faites travailler l’argent lors des corrections.
- Diversifiez intelligemment en combinant des catégories qui ne sont pas corrélées. D’ailleurs, les positions défensives ne se limitent pas aux obligations « sûres » et à l’or.
- Ne maximisez pas toujours votre rendement, mais évitez les baisses importantes
Cela semble simple et logique, mais du point de vue du comportement humain, c’est moins facile qu’il n’y paraît. Quel que soit le degré d’optimisme des marchés, la prochaine correction se profile toujours à l’horizon. Profitez de ces opportunités !
Une diversification intelligente
Toward analyse de nombreux portefeuilles et nous constatons souvent que la plupart des investisseurs sont trop ou pas assez diversifiés entre les banques, les courtiers et les gestionnaires. Trop de produits (trop chers), pas assez de qualité et une mauvaise diversification.
La diversification intelligente ne réside pas dans le nombre de positions du portefeuille, mais dans la complémentarité ou la corrélation entre elles. Le regretté David Swenson, fondateur de l’un des plus grands fonds de dotation universitaires au monde, est un fervent partisan de l’accent mis sur la gestion des risques. Par exemple, la combinaison d’ETF avec des marchés privés ou des stratégies actives et flexibles est une stratégie très puissante.
Doubler son capital en 10 ans
L’histoire des marchés boursiers nous apprend qu’il n’est pas impossible de doubler son capital tous les 10 ans. À condition que le portefeuille soit judicieusement diversifié et construit de manière à éviter les coups durs. Concrètement, cela signifie un rendement de 7,2 % par an après inflation et frais. Théoriquement, cela se traduit par un rendement annuel brut de 9 à 10 %. Ambitieux, mais pas impossible pour des investisseurs dynamiques.
L’année 2023 a été une année boursière fantastique, avec des rendements à deux chiffres. Il est logique que 2024 fasse un pas en arrière. Toward souhaite à tous ses lecteurs une année 2024 lumineuse et saine !