Le célèbre investisseur Michael Burry, qui apparaissait également dans l’extraordinaire livre ‘The Big Short’, met maintenant en garde contre une bulle dans l’investissement passif. Tel est ce qu’il a déclaré lors d’un récent entretien avec Bloomberg.
Les stratégies passives sont en forte progression depuis des années, à tel point que les investisseurs actifs ont de plus en plus de mal.
En particulier, Burry affirme que les smallcaps souffrent de l’importance exagérée accordée à l’investissement passif. Les fonds négociés en bourse et autres trackers basés sur des indices ont souvent tendance à reprendre les grandes valeurs établies, de sorte que les petites valeurs, plutôt axées sur la valeur, se trouvent exclues.
Les investisseurs recherchent de plus en plus la facilité et veulent pouvoir investir d’un simple clic, une tendance qui se poursuit depuis plusieurs années.
« La bulle des investissements passifs provoquée par les ETF et les fonds indiciels ainsi que la tendance des gestionnaires d’actifs à recourir à de très grosses capitalisations ont conduit à négliger les smallcaps au niveau mondial », déclarait le grand gestionnaire qui avait prédit la crise de 2008 et agi en conséquence.
Smallcaps
Il n’est dès lors pas surprenant que ce gestionnaire perçoive un fort potentiel dans les smallcaps car, selon ses propres termes, « il n’y a pas de masse critique d’investisseurs actifs qui, comme moi, sont à la recherche de valeur. »
Bien que la fortune de Burry provienne d’un short trade, il a déclaré à Bloomberg qu’il s’intéresse actuellement davantage aux « opportunités long only, sous-évaluées et ignorées ». Sa société Scion Asset Management a en effet récemment investi dans des smallcaps aux États-Unis et en Corée du Sud.
Depuis des années, l’investissement dans les smallcaps est un ‘facteur’ qui offre une valeur ajoutée dans un portefeuille d’investissement. En effet, les petites entreprises sont généralement des acteurs de niche dans leur secteur, elles sont plus agiles et transparentes et ont souvent un actionnariat familial. Il s’agit également souvent d’acquisitions clé en main pour les grandes entreprises. C’est pourquoi elles demeurent intéressantes dans les portefeuilles, estiment divers stratèges avec lesquels s’est entretenu Investment Officer.