NN IP se montre prudente à l’égard des actions européennes et privilégie les actions américaines. Si le marché européen veut améliorer son attrait, l’élimination d’une partie de l’incertitude politique ou un glissement de la performance sectorielle s’impose.
C’est l’avis formulé lundi matin par Patrick Moonen, principal multi asset strategist du gestionnaire de fonds, dans une vision de marché. Le stratège justifie la préférence pour les actions américaines au détriment des actions européennes par de meilleures perspectives relatives pour le marché américain. « La croissance bénéficiaire américaine pour cette année et la suivante est supérieure, la croissance économique est plus soutenue aux États-Unis et la recrudescence de la rhétorique commerciale négative fait plus de mal à l’Europe qu’au pays de l’Oncle Sam. »
Patrick Moonen pense que l’on pourrait assister à une baisse de l’incertitude politique en provenance de l’Italie si les négociations budgétaires italiennes aboutissent à un résultat constructif à la fin du mois. « Étant donné le nombre selon nous élevé de nouvelles négatives, un résultat positif peut entraîner une reprise majeure des investissements italiens et effacer (une partie) de l’incertitude politique. »
Par la notion de « glissement de la performance sectorielle », le stratège vise avant tout le secteur financier. « Un tel glissement nécessite une hausse soutenue et progressive des rendements obligataires et une diminution de la crainte de contamination du secteur par les marchés émergents. »
Patrick Moonen cite également trois autres incitants à une tendance plus positive en Europe : une accélération de la croissance mondiale, une reprise du dollar américain ou une augmentation de la pondération en titres non américains à l’issue des élections aux États-Unis.