Pour les marchés émergents, le premier trimestre 2022 a surtout été marqué par l’invasion russe en Ukraine. Les actions russes en ont particulièrement souffert. Divers promoteurs d’indices, dont MSCI, ont désormais totalement supprimé les actions russes de leurs indices régionaux – à un cours nul, si bien que le MSCI Russia affiche, depuis le début d’année, une perte de 100 %, la plus importante possible.
L’Ukraine a incontestablement été le thème dominant du premier trimestre pour les marchés émergents. L’impact de la guerre déclenchée par le président russe chez son voisin est énorme, en premier lieu sur le plan humanitaire, mais aussi sur les places boursières.
Les conséquences directes pour les pays émergents sont pour l’instant restées relativement limitées, avec une perte de 4,92 % sur les trois premiers mois de l’année pour l’indice MSCI Emerging Markets. Il affiche bien sûr un recul plus important que le S&P 500 (-2,60 %), mais tout de même moindre que celui du MSCI Europe (-5,32 %).
Sans surprise, les actions russes ont été les plus malmenées. Après quelques jours de guerre et des décrochages de cours massifs, la Bourse de Moscou a fermé ses portes et les autres places boursières du monde ont suspendu le négoce des actions russes. Divers promoteurs d’indices, dont MSCI, ont supprimé toutes les actions russes de leurs indices régionaux le 9 mars, à la clôture des Bourses. Le MSCI Emerging Markets était donc aussi concerné.
Une décision cruciale
Si la Russie était loin d’être un poids lourd de l’indice, avec une part de 3,5 % seulement, MSCI a pris une décision cruciale, surtout parce que les actions ont été supprimées de l’indice à un cours nul. Par conséquent, le rendement du MSCI Russia depuis le début de l’année s’élève à -100 %, une première.
Pour les investisseurs ciblant les marchés émergents européens (MSCI Emerging Markets Europe), les répercussions ont été bien plus sensibles, puisque la Russie occupe une part de l’indice bien plus importante (près de 70 % jusqu’à fin 2021). L’indice a donc abandonné plus de 70 % sur le trimestre.
Le top 5
Le top 5 de la semaine reprend les fonds de la catégorie Morningstar des actions des marchés émergents, sur la base de leurs performances au premier trimestre de 2022.
La première place revient au fonds Nordea 1 – Stable Emerging Markets Equity, géré depuis son lancement, en 2011, par Claus Vorm et Robert Næss, tous deux membres de l’équipe multi-actifs de Nordea, notamment responsable de la gestion de la gamme des fonds d’actions stables. Claus Vorm est l’expert actions de l’équipe. La stratégie a pour objectif d’investir dans des actions affichant un profil de volatilité faible, qui doit assurer une couverture contre la baisse des cours.
Cette préférence est couplée à un accent sur les actions de qualité, qui affichent une valorisation attrayante. Le portefeuille diversifié compte généralement quelque 90 positions. Fin février, il n’incluait aucune action russe, ce qui a porté la performance relative. Les cinq actions affichant les meilleures performances viennent toutes d’Amérique du Sud, avec quatre titres brésiliens (CPFL Energia, Bank Bradesco, ENGIE Brasil Energia et Companhia De Saneamento Do Estado De Sao Paulo) et un titre chilien (Banco De Chile).
BE