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Après avoir sous-performé au premier trimestre, l’indice des pays émergents a devancé le MSCI World au deuxième trimestre. Cette surperformance est intégralement imputable à la Chine, qui a terminé ces trois mois dans le vert, alors que la quasi-totalité des autres marchés d’actions subissaient des pertes considérables.

Le deuxième trimestre a été particulièrement mauvais pour les marchés d’actions mondiaux. Les tensions géopolitiques, les craintes de récession, l’inflation galopante et les hausses de taux menées par les banques centrales ont donné du fil à retordre aux investisseurs. Le MSCI World a abandonné 10,80 % entre début avril et fin juin ; sur le premier semestre, le recul atteint 13,53 %.

Si les marchés émergents avaient sous-performé par rapport au baromètre des Bourses mondiales au premier trimestre, ils ont en revanche été en verve sur les trois mois qui ont suivi. Certes, ils se sont encore inscrits dans le rouge, mais à -5,76 %, leur recul a été bien moindre que celui des pays développés. Sur l’ensemble du premier semestre, ils ont abandonné 10,40 %.

La performance relativement bonne des marchés émergents est d’autant plus remarquable que ces derniers, pour la plupart, n’ont pas eu bonne presse auprès des investisseurs. C’est notamment le cas de l’Amérique du Sud : les places boursières en Argentine, au Brésil, en Colombie et au Pérou ont accusé des pertes s’élevant entre 19,54 et 25,75 % (en euros). L’association des craintes croissantes d’une récession planétaire, des incertitudes sur les politiques menées dans certains pays et, plus tard dans le trimestre, du passage à vide des métaux industriels, a contribué au plongeon des actions et des monnaies de la région.

Parallèlement, la guerre qui s’est poursuivie en Ukraine a plombé les Bourses de Pologne et de Hongrie, qui figurent parmi les marchés affichant les pires performances du monde entier (-22 % environ).

En Asie, les maillons faibles ont notamment été la Corée du Sud et Taïwan. En Corée, les actions des secteurs de l’énergie, de la finance et de la technologie ont particulièrement souffert des craintes de récession planétaire. Cela a également été le cas de Taïwan, où les entreprises ont fait les frais des problèmes persistants dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, bridant la demande de produits technologiques.

Au final, seule la Chine a terminé en territoire positif, avec un gain de 10,06 % pour le MSCI China et de 8,08 % pour le MSCI China A Onshore. L’assouplissement des mesures de confinement et l’activité manufacturière plus intense que prévu en juin ont nourri l’optimisme des investisseurs. En outre, des mesures complémentaires de soutien économique ont été annoncées. La surperformance de l’indice des marchés émergents au deuxième trimestre est donc intégralement imputable à la Chine.

Top 5

Le top 5 de cette semaine, qui porte sur la catégorie Morningstar des fonds d’actions des marchés émergents (dont une classe d’actions sans frais de distribution est disponible en Belgique) tient compte des performances sur les six premiers mois de l’année 2022.

La première place revient au fonds Nordea 1 – Stable Emerging Markets Equity, géré depuis sa création, en 2011, par Claus Vorm et Robert Næss. Tous deux font partie de l’équipe multi-actifs de Nordea, notamment responsable de la gamme stable des fonds d’actions.

Au sein de l’équipe, Claus Vorm est expert en actions. La stratégie consiste à investir dans des actions affichant un faible profil de volatilité, afin de protéger le portefeuille contre les baisses de cours. Cette préférence est combinée à un accent sur les actions de qualité, affichant des valorisations attrayantes.

Si plusieurs titres sud-américains figuraient encore parmi les fleurons du premier trimestre, la belle performance des actions chinoises, au deuxième trimestre, a changé la donne. Le portefeuille est surexposé aux actions chinoises, qui représentent 42 % des titres, contre 32 % pour le MSCI EM. Sur les dix actions du portefeuille affichant la meilleure performance depuis début janvier, sept sont chinoises.

C’est notamment le cas de China Overseas Land & Investment, China Resources Sanjiu Medical & Pharmaceutical et MingYang Smart Energy Group. Étonnamment, les trois autres titres affichant les meilleures performances sont brésiliens ; il s’agit de CPFL Energia, ENGIE Brasil Energia et Companhia De Saneamento Basico Do Estado De Sao Paulo.

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