Sander Zondag
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L’administrateur Sander Zondag s’attend à ce que la libération d’Obam SA de la concurrence interne au BNP Paribas Asset Management (BNP PAM) permette d’attirer davantage d’actifs en Suisse et à l’étranger. Tel est ce qu’il explique en réaction à la scission du Fonds d’actions mondiales annoncée aujourd’hui. 

Cette scission est le fruit d’un ‘effort conjoint’ de l’équipe de gestion et de BNP PAM, déclare Zondag lors d’un entretien avec Investment Officer. 

BNP PAM estimait qu’avoir trois fonds d’actions mondiales dans sa gamme était excessif, tandis que l’équipe de gestion d’Obam souhaitait que le fonds soit davantage porté à l’attention des clients et bénéficie d’une plus grande liberté lors de la conclusion d’accords de distribution.

« Nous étions par exemple très présents en Belgique mais, suite à une révision stratégique au sein de BNP PAM, il a été décidé l’année dernière qu’Obam ne devait pas trop empiéter sur les autres fonds d’actions mondiales. Cela entravait notre croissance et a été l’une des raisons pour lesquelles nous sommes allés discuter à Paris. »

En fin de compte, les discussions avec la société mère ont abouti à un management buy-out, un fait unique pour l’industrie néerlandaise des fonds d’investissement. BNP PAM conserve par ailleurs une participation de 24 % après la transaction.

« La scission du fonds est en fait la concrétisation d’une situation qui existait déjà à certains égards, comme la structure de gouvernance spécifique (propre conseil de surveillance, NDLR) et une politique d’investissement propre. Ce management buy-out est en outre rendu possible par la taille du fonds, d’environ 1 milliard d’euros, combinée à la forte notoriété de la marque. »

La société de gestion nouvellement fondée a demandé une licence de l’autorité néerlandaise AFM

Commissaires  ‹High profile’

Zondag ne révèle provisoirement pas le nom de la société de gestion. Il nous explique cependant qu’elle sera dotée d’un conseil de surveillance composé de noms très ‹high profile’, qui aideront Obam à mobiliser de ‘nouvelles sources’ après la scission.

Obam recrutera également ses propres commerciaux chargés de stimuler la croissance aux Pays-Bas et à l’étranger. « Je pense que le fait d’employer des commerciaux ‘dédiés’ ou de traiter avec des commerciaux à même de vendre une centaine de produits fait une grande différence. »

Sous son propre pavillon, Obam peut également se concentrer davantage sur des groupes cibles chez lesquels elle n’est pas encore vraiment active, comme le marché des pensions. « Bref, Obam ne sera bientôt plus un rouage dans la grosse machine BNP. »

Zondag ne peut révéler ce que ses coadministrateurs et lui ont payé pour la participation de 76 %. « Nous avons signé une clause de confidentialité à ce sujet. »

Zondag s’attend à ce que la scission soit terminée dans les six mois environ. Il n’exclut pas qu’Obam Asset Management, ou quel que soit le nom de la société de gestion, puisse à terme lancer de nouvelles stratégies ou accueillir d’autres équipes.

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