Qwil Messenger est la première entreprise fintech à rejoindre Cobalt, un programme interne de Schroders destiné aux start-ups. Par ce programme, le gestionnaire d’actifs souhaite se donner l’accès à des start-ups technologiques proposant des solutions pour le secteur de la gestion des investissements.
La plateforme de messagerie instantanée sécurisée Qwil Messenger permet aux entreprises et clients de toutes les juridictions de communiquer directement par le biais d’une seule application. Cette collaboration se met en place au moment où le RGPD entre en vigueur. Cette législation renforce les exigences de confidentialité en matière de communication aux consommateurs.
RGPD
Selon Graham Kellen, Chief Digital Officer de Schroders, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il existe un besoin manifeste pour une telle plateforme. « De notre coopération est née une plateforme fiable et sécurisée, qui satisfait aux exigences réglementaires toujours plus rigoureuses en matière de communication avec les clients, en particulier depuis l’entrée en vigueur ce mois-ci du RGPD au sein de l’Union européenne. »
D’après le CEO de Qwil, une communication professionnelle par le biais d’applis n’est pas encore chose possible en raison de la confidentialité et la protection des données, sévères et complexes, auxquelles sont confrontées les entreprises internationales.
« Actuellement, dans notre quotidien, les applis dominent notre manière de communiquer, mais elles ne se prêtent toujours pas à des objectifs d’entreprise. Grâce à notre collaboration avec Schroders, nous pouvons désormais poursuivre le développement de la plateforme et rendre sûres et conformes les discussions entre les entreprises, les clients et leurs partenaires. »
La start-up fintech bénéficie d’un accès direct aux différents services de Schroders ainsi qu’à ses bureaux, moyens et investissements potentiels.
Selon Peter Harrison, CEO de Schroders, le gestionnaire de fonds a mis sur pied le programme Cobalt en vue d’obtenir un accès direct aux innovateurs importants du monde de la fintech. « Nous sommes ainsi en mesure de formuler, grâce à la technologie de demain, des réponses aux défis d’aujourd’hui. »
Le gestionnaire de fonds cherche à s’affilier avec des entreprises technologiques qui ont déjà passé la phase conceptuelle ou la première phase de croissance. Les start-ups concluent un accord avec le gestionnaire, et l’objectif est qu’elles soient à même de montrer, dans les douze mois, des « avantages concrets ». Elles doivent en outre adhérer à plusieurs domaines et objectifs d’entreprise du gestionnaire.
La Commission européenne aussi met sur pied Fintech Lab
La Commission européenne aussi a récemment annoncé qu’elle allait donner toute leur place aux nouvelles technologies. Les organes de contrôle de l’UE ont pour mission, et non la moindre, de faire tester en direct les nouvelles technologies des start-ups fintech dans les dites regulatory sandboxes (NDT : bacs à sable réglementaires). Ces environnements sécurisés, au sein desquels on peut expérimenter les nouvelles technologies sous l’œil vigilant de l’organe de contrôle, sont en plein essor parmi les pays développés.
Pour ce qui est des innovations technologiques pour les services financiers, l’Europe exige aussi un plan d’action. La Commission européenne estime que les investisseurs et entreprises au sein de l’Union européenne doivent aussi pouvoir tirer pleinement profit des avantages d’un marché unique sur le plan numérique. Ainsi, il en découle un assouplissement des règles pour les plateformes de financement participatif, et les marchés financiers doivent désormais garantir davantage de sécurité d’un point de vue numérique et se rendre plus accessibles aux nouveaux acteurs.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, la Commission a l’intention de mettre sur pied un laboratoire FinTech à l’échelon de l’Union européenne qui réunirait entre eux les États-membres et les prestataires de solutions technologiques. Plus tard cette année, l’Observatoire-Forum des chaînes de blocs de l’UE, qui vient de voir le jour, divulguera également un rapport sur les opportunités et les défis des crypto‑actifs. Le centre de connaissances et de technologie élabore également une stratégie concernant les technologies des chaînes de blocs (Blockchain) et des registres distribués (Distributed Ledger).