Renato Guerriero est Global Head of Distribution chez le gestionnaire d’actifs Candriam et a donc une bonne vue d’ensemble des tendances mondiales. La digitalisation est en progression, et il affirme que la directive Mifid est maintenant derrière nous. Back to business as usual.
Investment Officer a eu un entretien exclusif avec Renato Guerriero. Nous avons abordé une multitude de sujets, tels que Mifid II, digitalisation, gestion active versus passive et durabilité.
Guerriero affirme que tant en Belgique que dans le reste de l’Europe, l’interdiction des rétrocessions dans les mandats est désormais bien digérée.
En outre, il souligne que les rétrocessions en matière de conseil sont toujours autorisées si le distributeur n’est pas indépendant et fournit un service de qualité à ses clients.
Les classes d’actions propres ont été lancées et la plupart des produits sont conformes aux nouvelles règles. Il souligne également l’importance accrue du rôle de sous-conseiller.
Guerriero affirme également que les besoins et les exigences des gestionnaires ont fortement évolué. En effet, une étude des besoins des distributeurs a été effectuée récemment. On constate que trois tendances se dégagent. La première était les solutions de rendement absolu, qui sont cependant illiquides. Deuxièmement, l’étude mettait l’accent sur la demande pour les investissements non corrélés et, enfin, sur la durabilité. Dans le futur, il y aura de plus en plus de produits basés sur ces nouvelles tendances.
Capital-investissement
Il existe une forte demande pour l’immobilier, le capital-investissement et la dette privée. Différents ‘investisseurs qualifiés’ concluent maintenant aussi des partenariats. Dans toute l’Europe, de grandes banques telles que Deutsche Bank, UBS, ABN Amro, etc. proposent de plus en plus de mandats de private banking durables.
Digitalisation
Lorsque nous parlions de la digitalisation, Guerriero est devenu encore plus enthousiaste. «Pour un groupe comme Candriam, la digitalisation offre d’énormes opportunités.» Le gestionnaire d’actifs a récemment lancé un simulateur de performance disponible sur le site Web. Il se présente en deux versions: une pour le B2C et une pour le B2B. Cela permet également de vérifier si les portefeuilles sont conformes à la directive Mifid et les clients peuvent également effectuer un suivi.
Mais ce n’est pas tout. Dans l’analyse des effets, Candriam utilise également de plus en plus l’intelligence artificielle afin de pouvoir lire et traiter davantage de rapports. Il en résulte un très haut niveau de professionnalisation sur un marché particulièrement concurrentiel.
Passif versus actif
Guerriero avait également une opinion sur le thème actif versus passif. Il a en particulier souligné la nécessité pour les gestionnaires d’examiner quels marchés et classes d’actifs sont efficaces, et lesquels le sont moins. Sur cette base, il convient de choisir la meilleure approche. Candriam propose les deux approches de gestion et, contrairement à une société comme Degroof Petercam Asset Management, n’a donc pas résolument opté pour la gestion active. L’une des raisons de la gestion passive aux États-Unis est par exemple le traitement fiscal plus favorable.
Enfin, Guerriero a déclaré qu’il y a particulièrement beaucoup d’argent sur le marché, mais que les prix de certains actifs illiquides ont considérablement augmenté. Ce qui est, bien sûr, un point d’attention.