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Les coûts totaux des fonds populaires de Janus Henderson, BlackRock et Vanguard sont jusqu’à quatre fois supérieurs à ce qu’on pensait jusqu’à ce jour. C’est ce que dévoile une enquête du quotidien britannique Financial Times.

Mifid II, la directive européenne qui est entrée en vigueur dès cette année, contraint les gestionnaires d’actifs à dévoiler leurs dits « Total costs of ownership » (NDT : coût total de possession). Dès lors, il ne leur est plus possible de se cantonner à communiquer leurs seuls frais de fonctionnement.

En Grande-Bretagne, les investisseurs paient près du double des frais de fonctionnement que les gestionnaires d’actifs divulguaient publiquement jusqu’à présent. Si l’on tient compte des frais de transaction et des frais liés à la performance, ces coûts sont quatre fois plus élevés que le dit de Ongoing Costs Figure (OCF) auxquels les investisseurs devaient contribuer jusqu’à l’année dernière.

Le Financial Times a mené l’enquête en collaboration avec Lang Cat, une société de consultance active dans le secteur de la gestion d’actifs. Mike Barrett, un des directeurs de Lang Cat, parle de véritable ‹révélation’. Le journal cite l’exemple du fonds à rendement absolu du gestionnaire britannique Janus Henderson, dont l’OCF représente 1,06 % et dont les frais de transaction atteignent 79 points de base.

En additionnant les frais de distribution et les frais liés à la performance, les coûts totaux atteignaient pourtant 3,82 % par an au moment du rachat du fonds via la plateforme britannique Hargreaves Lansdown, affirme Lang Cat.

Même un tracker (NDT : fonds indiciel côté en bourse) s’avère plus cher si l’on prend en compte le TCO. Si vous payez pour le Tracker FTSE UK All Stocks Gilt de BlackRock iShares un OCF de 20 points de base, cela revient à 75 points de base en incluant les frais de distribution et les frais liés à la performance.

Même Vanguard, qui en tant que coopérative financière, se positionne comme l’un des acteurs aux coûts les plus bas sur le marché, s’avère quatre fois plus cher si l’on met dans la balance les frais de distribution et de transaction, à côté de l’OCF.

Le Financial Times a tenté de glaner de plus amples informations auprès d’autres acteurs comme Aegon, Fidelity, Aviva et Axa, mais n’a reçu aucune réponse de leur part.

Le journal cite l’organisation professionnelle britannique Investment Association qui affirmait en 2016 – étude interne à l’appui - « qu’il n’y avait pas la moindre preuve de coûts cachés dans le secteur ».

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