Pas moins de 8 personnes sur 10 en Belgique ne sont pas disposées à partager des données financières avec des tiers, d’après une enquête en ligne mené par Profacts à la demande de KBC. Cette enquête s’inscrit dans le cadre de la directive européenne révisée concernant les services de paiement (PSD2).
La publication de l’enquête coïncide avec le lancement d’une appli que KBC est la première à proposer en Belgique. Cette application permet aux clients d’effectuer des paiements émanant d’autres banques. Une initiative bien accueillie par plus de la moitié des répondants.
Depuis le début de cette année, la directive révisée PSD2 contraint toutes les banques européennes à donner accès aux comptes à vue de leurs clients et aux informations sur ces comptes aux tierces parties reconnues, si tel est le souhait de leurs clients. Selon la Commission européenne, cette obligation devrait à terme stimuler la concurrence et l’innovation. Pour l’instant, on ne peut pas parler de véritable engouement de la part des consommateurs.
L’âge n’a pas d’importance
L’enquête sur les implications de la PSD2 a été menée auprès d’un millier de Belges. Parmi les éléments significatifs, on constate que l’âge ne semble jouer pratiquement aucun rôle dans le partage d’informations à caractère personnel. 82 % des sondés déclarent ne jamais vouloir fournir leurs données financières à des sociétés spécialisés dans les réseaux sociaux, contre 62 % aux entreprises de l’internet, 46 % à celles actives dans l’e-commerce, 36 % aux fournisseurs de techniques financières (fintechs) et 32 % aux entreprises commerciales. 11 % des personnes interrogées sont opposées à la transmission de ces données à une autre banque.
90 % des répondants ont déjà adopté la banque en ligne, l’appli de leur banque principale restant la plus populaire. 1 Belge sur 3 possède plusieurs comptes à vue et plus de la moitié sont ouverts à une app bancaire intégrée.
Avec KBC Mobile, l’appli lancée par la banque, les clients pourront dès la fin mars consulter le solde des comptes à vue privés et professionnels dont ils sont titulaires dans d’autres institutions financières. Dans un premier temps, il s’agira de comptes Argenta, BNP Paribas Fortis, ING et Belfius. Cette dernière a également annoncé qu’elle préparait un service similaire.
L’enquête révèle que 8 Belges sur 10 ne connaissent pas encore le contenu de la nouvelle directive. KBC estime que c’est aux banques d’informer leurs clients sur les implications de la PSD2. La directive sera transposée dans la législation belge dans le courant de l’année.