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Au premier trimestre 2018, les particuliers belges ont vendu 200 millions d’euros d’actions cotées en bourse. Sur la même période, les dépôts ont augmenté de près de 5 milliards d’euros.

Ces chiffres récemment publiés par la Banque nationale de Belgique sont d’autant plus révélateurs que le gouvernement s’efforce justement d’encourager les particuliers à réorienter leur épargne vers les actions. 
Ainsi, l’accord estival 2017 prévoyait que la première tranche de 627 euros de dividendes soit exonérée d’impôts. Parallèlement, l’exonération fiscale des livrets d’épargne réglementés a été divisée par deux. 

Ces mesures politiques n’ont donc pour l’instant pas eu beaucoup d’effet, même si l’année 2018 a jusqu’ici été marquée par une forte volatilité des marchés d’actions, incitant les ménages à la prudence. Même à 0,11 %, le rendement du livret d’épargne est en ce moment supérieur à celui d’un investissement en actions cotées, puisque le Bel20 a perdu plus de 2,5 % depuis janvier. 

Tant les particuliers que les entreprises font preuve de prudence étant donné les incertitudes économiques et politiques, notamment au vu du discours de Donald Trump en matière de commerce et de collaboration internationale. 

Cette circonspection vient contrarier les plans du gouvernement, qui n’avait pas escompté ce scénario lors de son accord estival l’année dernière et tablait au contraire sur des revenus supplémentaires du fait de la réorientation de l’épargne.

Les simulations de la Banque nationale de Belgique faisaient ainsi état d’un impact budgétaire de 190 millions d’euros, mais le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA) estimait que le coût de la mesure pouvait être limité à 61 millions d’euros si 5 % de l’épargne, soit 12 milliards d’euros, étaient investis en actions, ce qui reviendrait à un coût net inférieur au tiers de l’impact brut, selon De Standaard. 

Or, moins les particuliers investiront leur épargne dans des actions, plus la facture sera élevée. Ainsi, le scénario initial prévoyait que la taxe sur les comptes-titres rapporterait environ 250 millions d’euros, mais les parlementaires remettent déjà en question ce chiffre face au fort attachement des particuliers belges à leur livret. 
 

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