Le marché du financement à l’extérieur des banques - également appelé secteur de l’ombre - connaît une croissance rapide dans notre pays. Tel est ce qu’affirment la Banque nationale de Belgique (BNB) et le régulateur FSMA dans le cadre d’une enquête conjointe.
Sur la base de recherches régulières sur le secteur, ce que l’on appelle désormais officiellement le ‘monde de l’intermédiation financière non bancaire’ s’élève actuellement à 147 milliards d’euros (soit une croissance de 20 milliards d’euros par rapport à 2017). Ce qui souligne que depuis la crise du crédit de 2008 et les exigences de plus en plus strictes imposées aux banques, le financement de l’économie réelle se déroule de plus en plus en dehors des banques.
Selon la BNB et la FSMA, cette évolution confirme l’opinion largement répandue selon laquelle l’économie devrait devenir moins dépendante du secteur bancaire. Mais, selon les superviseurs, l’intermédiation financière non bancaire peut également conduire à des risques systémiques, c’est pourquoi il convient d’accorder davantage d’attention à l’interconnexion entre secteurs et niches dans ce domaine.
Ce grand marché de 147 milliards d’euros est principalement dominé par des OPC monétaires et des fonds sans actions. La plupart de ces fonds sont supervisés par la BNB. Selon la BNB et la FSMA, il n’y a actuellement aucun risque pour la stabilité du secteur financier.