Nagelmackers propose une gamme complète de fonds de fonds pour couvrir les besoins de ses clients. La composition du portefeuille repose sur une large gamme de boutiques et de fonds qui ne sont pas toujours disponibles sur le marché belge.
Nagelmackers est une institution relativement discrète dans le domaine de la gestion de fonds. Outre quelques produits institutionnels et mandats de gestion, le banquier propose pas moins de neuf fonds de fonds pour ses clients, ainsi que des fonds en lignes individuelles sur des classes d’actifs bien identifiées (le secteur immobilier et les petites/moyennes capitalisations européennes), avec des actifs sous gestion pour un montant de 900 million d’euros (essentiellement placés auprès des clients de la banque).
Neuf fonds de fonds
Dans les fonds de fonds, Nagelmackers propose quatre produits Multifunds qui sont destiné à toute la clientèle, avec une sélection de produits qui vise une exposition relativement « neutre » sur les marchés financiers. Les cinq fonds Premium sont quant à eux davantage destiné aux clients qui disposent d’avoirs supérieurs à 75.000 euros. « Sur ces derniers produits, nous avons une approche plus value, avec également davantage de fonds alternatifs (long/short ou faible volatilité) ainsi que des couvertures », indique Anh Nguyen (Senior Fixed Income Fund Manager).
La sélection est réalisée par une équipe de cinq personnes, qui réalisent des analyses sur tous les fonds susceptibles d’entrer dans la gamme. « Lorsque nous sommes intéressés par une classe d’actifs, nous allons trier quantitativement l’univers en nous servant d’outils comme Bloomberg ou Morningstar. Parmi les fonds qui passent ce tri, nous allons ensuite nous intéresser à ceux qui ont une philosophie similaire à ce que nous recherchons », indique pour sa part Levi Sarens (Head of Asset Management Funds). Dans l’ensemble, ce sont ainsi une centaine de fonds qui entreront dans la composition des différents portefeuilles.
Equipe de gestion
En règle générale, les fonds doivent avoir un historique d’au moins trois ans avant de pouvoir entrer dans la composition des portefeuilles, sauf s’il s’agit d’une classe d’actifs très spécifique ou si le nouveau fonds va avoir un gestionnaire ayant une longue expérience. « Et inversement, un fonds sort rapidement de la composition du portefeuille si le gestionnaire principal s’en va, ou si nous pensons que les mouvements de personnel risquent d’affecter de manière profonde la gestion du portefeuille. Le processus doit rester stable », indique Anh Nguyen.
Dans la pratique, le comité d’investissement décidera d’une allocation tactique, dont découlera une allocation dans les différents fonds. « Nous ne proposons clairement pas de fonds tactiques sur lesquels il y aura beaucoup de mouvements, avec des répartitions entre classe d’actifs qui varient fortement d’une réunion à l’autre », constate Levi Sarens. L’allocation stratégique est réalisée par des fonds exposés sur des classes d’actifs pures, avec un nombre importants de fonds provenant de boutiques qui n’ont souvent pas enregistré leurs produits sur le marché belge (plus particulièrement sur les fonds alternatifs).
Enfin, Levi Sarens souligne également que la volonté pour les prochains mois sera de renforcer l’aspect durable de certains portefeuilles tout en évitant le green washing, « même s’il est parfois difficile de trouver une offre durable sur certaines classes d’actifs ». L’autre ambition est d’ouvrir davantage la gamme de fonds vers des clients externes à la banque.