Shanghai Skyline.jpg

Quelles sont les conséquences de la libéralisation du marché obligataire chinois ? Comment ce marché est-il organisé et quelle est sa devise principale : le renminbi ou le yuan ?

Depuis le début du deuxième trimestre 2019, Bloomberg intègre de manière sélective certaines obligations chinoises dans son indice Bloomberg Barclays Global Aggregated. 

L’inclusion de 363 emprunts chinois dans cet indice prestigieux au cours des 20 prochains mois devrait se traduire par l’afflux de quelque 2 milliards de dollars sur le marché onshore chinois, libellé en renminbis (CNY). 

En septembre 2018, la Banque des règlements internationaux estimait le marché obligataire chinois à 12,42 milliards de dollars. Le pays occupe la troisième place mondiale pour les emprunts cotés en Bourse, talonnant le Japon (12,62 milliards de dollars), et pourrait bientôt ravir à ce dernier la deuxième place du podium après les États-Unis, loin devant avec un total de 40,72 milliards de dollars d’emprunts cotés. 

L’intégration d’emprunts chinois dans l’indice Bloomberg Barclays Global Aggregated se fera selon des critères stricts, si bien que Bloomberg estime que la dette chinoise représentera à terme 6 % de l’indice, qui pèse au total 54 milliards de dollars. Le renminbi (CNY) sera alors la quatrième devise de l’indice - une montée en puissance qui fait le jeu des autorités chinoises, désireuses de renforcer le rôle de la devise sur les marchés internationaux.

Parallèlement au renminbi (CNY), utilisé uniquement pour le marché interne et qui ne pouvait être échangé que contre le dollar américain jusqu’à 2009, avec un contrôle strict des autorités chinoises, une autre devise est apparue après la crise financière de 2008 - 2009 : le yuan, qui est lié au renminbi et porte la dénomination renminbi (CNH). Le renminbi (CNH) est librement négociable contre d’autres devises sur le marché offshore, notamment à Hong Kong. 

Après la libéralisation du marché chinois du revenu fixe (en renminbi CNY), les entreprises et les gouvernements ont depuis 2011 accès au marché offshore, que l’on qualifie souvent d’« obligations dim sum » ; ces dernières peuvent être achetées par des investisseurs. Le négoce d’obligations dim sum en renminbi (CNH) permet souvent une prise de position sur le renminbi (CNY), la devise interne. 

Le Fidelity China RMB Bond en troisième position

Le top 5 des fonds d’investissements est cette semaine consacré à la catégorie Morningstar « Obligations RMB ». Ces obligations libellées en renminbi (CNH) sont principalement négociées sur le marché offshore de la dette chinoise. Sur la base du rendement sur la période juin 2018 - mai 2019, le fonds obligataire Fidelity China RMB Bond occupe la troisième position du classement. 

Ce fonds noté Bronze géré par Bryan Collens cible le crédit investment grade, mais peut investir jusqu’à 10 % de son actif dans des obligations à haut rendement, ce qui est assez inhabituel pour un fonds obligataire en renminbi. 

Le Fidelity China RMB Bond vise à générer 60 % de son rendement par les revenus des coupons (d’obligations offshore en CNH), 20 % grâce au positionnement sur la duration et des contrats à terme (par des obligations onshore en CNY) et 20 % par une sélection des titres (obligations américaines libellées en USD et couvertes face au renminbi). La stratégie offre donc une exposition à trois catégories d’actifs : obligations offshore en CNH, obligations onshore en CNY et obligations en devises fortes. 

...

Author(s)
Target Audiences
Access
Limited
Article type
Article
FD Article
No