La directive européenne Mifid II, qui entre en vigueur au 1er janvier 2018, aura un impact considérable sur l’industrie de la gestion d’actifs et contribuera à sa consolidation poussée.
C’est ce qu’affirme l’entreprise de consultance réputée Cerulli Associates dans sa revue trimestrielle The Cerulli Edge.
Suite au resserrement des règles concernant la transparence des coûts, en matière de recherche notamment, le consultant s’attend à ce que la pression sur les marges augmente encore dans le secteur de la gestion d’actifs. Une évolution qui risque surtout de peser sur les petits gestionnaires.
Cerulli estime par ailleurs que Mifid II freinera l’innovation des produits, qu’elle limitera l’offre des distributeurs, qu’un volume croissant d’actifs se retrouvera dans des fonds moins nombreux et que la consolidation augmentera. Les auteurs de l’étude redoutent également une baisse de l’expertise dans certaines catégories d’investissement.
L’étude révèle que sur dix gestionnaires étudiés, huit entendent augmenter leurs ressources en produits à rendement absolu, tandis qu’un gestionnaire sur trois veut s’intéresser davantage aux dettes d’entreprises, aux primes de risque long/short, à l’immobilier et aux obligations d’infrastructure.
Quelque 90 pour cent des gestionnaires interrogés affirment que les distributeurs seront plus nombreux à recourir aux services de conseillers, ce qui augmentera le volume du travail sur mesure.
Si l’on en croit Angelos Gousios, directeur European Research de Cerulli, les gestionnaires d’actifs veulent innover, mais la prise de risque n’est pas récompensée par une réglementation européenne à la Mifid II.