Le fonds souverain norvégien Government Pension Fund Global a détrôné son homologue japonais et obtient le titre de plus grand détenteur d’actifs au monde.
Le Government Pension Investment Fund (GPIF) japonais a récemment fait état d’un rendement de 22,67 % pour l’exercice 2023. Les actifs du fonds ont atteint l’équivalent de 1530 milliards de dollars à la fin du mois de mars, principalement grâce aux belles performances des actions étrangères et nationales, qui ont respectivement gagné 40,06 % et 41,41 %. Le GPIF a enregistré un bénéfice de 282 milliards de dollars pour l’exercice achevé en mars.
Malgré ces chiffres impressionnants, le GPIF n’est plus le plus grand gestionnaire de fortune au monde. Cet honneur revient désormais au Government Pension Fund Global norvégien, géré par la Norges Bank Investment Management (NBIM), qui occupe la première place avec environ 1680 milliards de dollars d’actifs, soit environ 295 000 dollars par citoyen norvégien.
La NBIM a enregistré un rendement de 6,3 % au cours du premier trimestre de cette année, les actifs du fonds de pension ayant atteint 1680 milliards de dollars. « Nos investissements en actions ont particulièrement fait belle figure au premier trimestre, principalement grâce au secteur technologique », avait déclaré Trond Grande, CEO par intérim de la NBIM, dans un communiqué publié en avril.
Faiblesse du yen
La faiblesse du yen, qui se maintient près de son plus bas niveau depuis 38 ans, a contribué à la baisse relative de la valeur des actifs japonais libellés en dollars. Le yen a perdu plus de 12 % face au dollar cette année, ce qui en fait la monnaie la moins en verve parmi les principales devises.
Le GPIF a enregistré un rendement de 15,83 % sur les obligations étrangères au cours de l’exercice écoulé, tandis que les obligations nationales ont affiché un rendement négatif de 2 %.
Le fonds répartit ses investissements de manière équilibrée entre actions et obligations étrangères et japonaises. Les autres classes d’actifs ne reçoivent qu’une allocation marginale, mais le fonds explore de nouvelles opportunités d’investissement.
En mars, le GPIF a demandé des informations sur les investissements dans l’or, les cryptomonnaies et le bois. En avril, le fonds a annoncé un partenariat avec le fonds de pension néerlandais ABP pour investir dans les infrastructures. Seulement 1,46 % du portefeuille total du GPIF est alloué aux investissements alternatifs, le capital-investissement représentant 0,28 % du total.
Capital-investissement
Il est intéressant de noter que le fonds souverain norvégien affiche une aversion notoire pour le capital-investissement, tandis que le GPIF a vu son portefeuille de capital-investissement augmenter de près de 46 % pour atteindre 4,2 milliards de dollars l’année dernière, selon le rapport annuel.
Le portefeuille de capital-investissement du GPIF, qui comprend des fonds de buyout, de capital de croissance, de capital-risque et de turnaround, a affiché un rendement de plus de 18 % depuis le lancement du programme en 2015. Les investissements nationaux, libellés en yens, ont signé une perte de 5,26 %.