Graphique de la semaine : le Credit Suisse présente-t-il un risque systémique ?

Les valeurs financières européennes sont une fois de plus sous les feux de la rampe. Et une fois de plus, ce n’est pas à cause de quelque chose de bon. Le spread CDS sur le Credit Suisse a augmenté ces derniers jours. Mais n’est-ce que la partie émergée de l’iceberg ? De nombreux «investisseurs» et «gourous» s’empressent de signaler un éventuel risque systémique. Mais du moins, d’après ce que je peux voir, il n’y a rien de tout cela en ce moment.

Le FMI met en garde contre les fonds contenant des actifs illiquides

Les fonds d’investissement qui détiennent des actifs illiquides et difficiles à vendre, mais qui calculent leur valeur nette d’inventaire sur une base quotidienne, peuvent déclencher la volatilité et accroître l’impact des chocs sur les marchés financiers, surtout en période de turbulences.

C’est ce qu’affirme le Fonds monétaire international (FMI) dans une note d’orientation adressée à la communauté financière. 

Le creux de la vague est en vue, mais il faut encore perdre 16 %.

Les actions américaines sont dans la «phase finale» d’un marché baissier. Mais le plancher final pour le S&P 500 se situe autour du niveau de 3000 à 3400 points. Cela représente une nouvelle baisse de 16 % par rapport à la clôture de la semaine dernière. 

Expérience Draghi/Lagarde du type "une fois, mais jamais plus".

Sous la présidence de Mario Draghi et de son successeur Christine Lagarde, la Banque centrale européenne (BCE) a cessé de piloter l’économie uniquement par le biais du marché monétaire. Mais elle a également étendu son champ d’action au marché des capitaux en achetant à grande échelle des obligations à long terme. Toutefois, cela a laissé la BCE vulnérable à l’effet des hausses de taux d’intérêt. 

« Nous serons prêts en cas de capitulation des marchés »

Youssef Bougroum (M&G Investments) souligne qu’un ajustement va probablement se produire durant les prochains mois sur les résultats des entreprises. La prudence reste de mise dans l’attente d’un éventuel mouvement de panique sur les marchés boursiers. 

« Les dix prochaines années vont être très différentes de la décennie qui a précédé », soulignait récemment Youssef Bougroum (Membre de l’équipe de gestion diversifiée chez M&G) à l’occasion de son passage à Bruxelles.

Jan Vergote : « Je trouve les valeurs financières et la biotechnologie actuellement intéressantes »

Les actions nécessitent une approche nuancée : on ne peut pas dire si elles sont trop chères ou trop bon marché. Mais certains secteurs, comme les valeurs financières et la biotechnologie, semblent intéressants.

Les Belges presque les plus riches du monde

Sans surprise, 2021 a été une année agricole pour les particuliers à valeur nette élevée. La richesse mondiale a atteint 463,6 trillions de dollars, grâce aux effets de richesse sur les marchés. Il est intéressant de noter que les Belges étaient le deuxième peuple le plus riche en termes de richesse médiane.

Possible semaine boursière volatile en raison des inquiétudes concernant le Credit Suisse

Tous les yeux des marchés financiers sont tournés vers le Credit Suisse, la banque d’affaires suisse qui a connu des temps difficiles. Le prix de son action, par exemple, est inférieur aux niveaux de 2008, lorsque les institutions financières du monde entier étaient également en grande difficulté en raison de la faillite de plusieurs banques, dont Lehman Brothers le 15 septembre.  

Les investisseurs sont inquiets, comme en témoignent les swaps sur défaillance de crédit qui se situent à des niveaux similaires à ceux de 2008 pour le Credit Suisse.