Acheter au son du canon ?

La sagesse boursière veut que les investisseurs achètent quand les canons grondent et vendent quand le marché boursier sonne comme un appel au clairon. Les canons grondent littéralement aujourd’hui. Mais ce raisonnement est-il vrai ?

Les guerres, les menaces de guerre et les tensions géopolitiques peuvent causer beaucoup de dégâts sur le marché boursier. C’est à court terme, car à long terme, il est rare de trouver de tels problèmes sur les graphiques. C’est la bonne nouvelle.

Stefan Duchateau : Une période agitée

Les turbulences sur les marchés financiers, que l’on observe sans discontinuer depuis le 6 janvier, ont surtout pour effet d’occasionner des mouvements baissiers sur les marchés actions et obligations.  Ce déclin est le résultat d’une convergence malheureuse des évolutions respectives de plusieurs facteurs.

 

L'année du stock picker

Au cours des deux dernières décennies, l’argent ne faisait que sortir des fonds actifs. L’année dernière, 100 milliards d’euros ont soudain afflué vers ces derniers, ce qui en fait la meilleure année depuis 2000. Les gestionnaires actifs sont naturellement enclins à mettre l’accent sur les facteurs valeur et taille. En tant que groupe, ils préfèrent les entreprises relativement petites et bon marché.

Comment les marchés se comportent-ils en cas de menace de guerre ?

Le marché boursier est aujourd’hui dominé par deux thèmes majeurs : les banques centrales et le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Dans mes recherches, je me suis plongé dans l’histoire pour voir comment les investisseurs réagissent à la menace de guerre et à son déclenchement. Tout ce que j’ai documenté pour la période 1885 - 1914 semble encore valable aujourd’hui. Une vue d’ensemble.

Générez du rendement en dormant

Après leur célèbre graphique ARK vs. Berkshire Hathaway, le Financial Times a récemment publié un autre graphique fort. Elle montre que le rendement de nuit, c’est-à-dire le rendement entre la fermeture et l’ouverture de la bourse, est plusieurs fois supérieur au rendement réalisé pendant les heures normales de bourse.

graf

Au secours, les taux d'intérêt (à long terme) augmentent !

Vous ne l’avez peut-être pas remarqué en raison de la surabondance de nouvelles relatives au corona, au Covid-19 et à Omicron, mais les taux d’intérêt à long terme repartent à la hausse. Ce n’est pas la première fois ces dernières années qu’ils se mettent à augmenter, mais cela nous paraît cette fois-ci plus ‘sérieux’. Que ce soit aux États-Unis ou en Europe, les chiffres de l’inflation continuent de grimper en flèche, et il reste à voir si cette hausse de l’inflation est temporaire.

Une nouvelle année qui commence fraîchement

« Si la population comprenait comment fonctionnent le milieu bancaire et la politique monétaire, cela déclencherait immédiatement une révolution. »  Henry Ford avait proféré ces paroles en se référant à la situation prévalant avant et durant la Grande Dépression. Si cette critique était parfaitement justifiée à l’époque, elle l’est sans doute moins dans les circonstances actuelles.

Han Dieperink : les bons du Trésor américain ne sont plus une valeur refuge

En 2010, la Russie avait investi 176 milliards USD dans des obligations d’État américaines. Il en reste maintenant 2,4 milliards. Le reste a été échangé contre des euros, des renminbis, des yens et de l’or. La Russie commerce désormais avec des pays comme la Chine, l’Inde et la Turquie en monnaie locale. Rosneft vend son pétrole en euros.

'Le désinvestissement est un non-sens. La croissance est la solution"

L’idée que la croissance économique est un problème est très dépassée. Le désinvestissement n’a pas de sens et les investisseurs doivent se méfier des fonds «verts». Il y a beaucoup d’irrationalité dans ces choix d’investissement dits «éthiques».

Bill Ackman : la Fed devrait utiliser une thérapie de choc

Le milliardaire et gestionnaire de fonds spéculatifs a fait une déclaration forte sur la politique de la Fed ce week-end. Il est temps de mettre en place une «thérapie de choc» consistant en une forte augmentation des taux d’intérêt de 50 points de base pour restaurer sa crédibilité.