Photo by Mike Swigunski on Unsplash
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Buy & hold et la gestion active sont les stratégies d’investissement préférées des family offices du Benelux. Plus de la moitié de leur portefeuille est investie dans le capital-investissement et les actions cotées en Bourse.

À la demande de Mercier Van Lanschot. Campden Wealth a mené une enquête auprès de 59 family offices en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg, dont 80 % étaient des single family offices. Ceux-ci gèrent environ 650 millions d’euros en moyenne. Environ un tiers des organismes interrogés gèrent des patrimoines de plus de 500 millions d’euros, tandis que 38 % d’entre eux gèrent des actifs inférieurs à 250 millions d’euros.

Mercier Van Lanschot parle d’un taux de réponse élevé, la banque estimant le nombre total de family offices dans le Benelux entre 120 et 130. Ce nombre a fortement augmenté ces dernières années. Parmi les family offices qui ont participé à l’enquête, 60 % ont été créés après 2000.

Cette croissance est due, entre autres, à la question de la succession dans les entreprises familiales, indique l’étude. Les générations futures ne sont pas toujours désireuses de prendre les rênes des sociétés. Les entreprises familiales sont donc vendues plus rapidement, notamment à des fonds de capital-investissement. L’(ex-)entrepreneur se concentre alors sur la gestion d’un actif, plutôt que sur la gestion d’une entreprise.

Allocation d’actifs moyenne family offices Benelux

La « prochaine génération » est l’un des thèmes clés pour les family offices : les familles fortunées sont très attentives à ce qui est bon pour les enfants et les petits-enfants, ainsi qu’à la manière dont ils doivent être impliqués dans cette question et à quel stade ils doivent l’être. Un peu plus de la moitié des family offices interrogés prévoient que le transfert de patrimoine à la génération suivante aura lieu dans les dix ans.

Dans le cadre de cette forte croissance, l’étude Campden identifie la professionnalisation accrue des family offices comme une tendance dominante. Elle se manifeste notamment par l’augmentation continue du nombre de services, selon Tim Casteels, directeur de Mercier Van Lanschot, qui commente ainsi l’enquête : « Les family offices, qu’ils soient grands ou petits, élargissent constamment leur offre de services. Toutefois, la différence réside dans le fait que les plus petits externalisent principalement ces services. Il s’agit, par exemple, des services fiscaux et juridiques, de la cybersécurité, des services caritatifs et des services de paiement. »

L’externalisation est également courante dans la gestion de patrimoine, mais en général, les family offices conservent un contrôle important sur leur stratégie et la répartition de leurs actifs. Campden a interrogé les family offices sur leurs choix d’investissement. Ceci a fait apparaître un portefeuille moyen composé d’un quart d’actions cotées, un quart de capital-investissement, 18 % d’immobilier, 12 % de liquidités et 9 % d’obligations d’État. S’y ajoutent quelques « bribes » de dette privée, de fonds spéculatifs, de matières premières, d’or et de cryptomonnaies.

« Le capital-investissement est très répandu parmi les family offices. En effet, aucun des gestionnaires interrogés n’a déclaré ne pas investir du tout dans cette catégorie », a déclaré M. Casteels. Les trois quarts d’entre eux ont des investissements en capital-investissement. Interrogés sur leurs attentes pour l’avenir proche, 42 % d’entre eux ont déclaré vouloir augmenter leur exposition au capital-investissement au cours des 12 prochains mois, tandis que 9 % ont indiqué qu’ils souhaitaient réduire cette exposition. Selon M. Casteels, « les anciens entrepreneurs continueront donc à faire des affaires comme d’habitude par l’intermédiaire de leur family office. »

Dans quels domaines les family offices vont-ils investir davantage ?

Cette nature entrepreneuriale se reflète également dans les stratégies adoptées par les family offices. Buy & hold et la gestion active sont les stratégies d’investissement préférées des family offices du Benelux, tandis qu’ils rejettent (fortement) l’investissement passif, le momentum investing et le high risk high return. « Les family offices ne sont pas des traders et l’essor de l’investissement passif ne les concerne pratiquement pas », explique M. Casteels. Sans surprise, il souligne : « Après tout, l’esprit d’entreprise consiste à faire des choix actifs. »

Stratégies préférées des family offices au Benelux *

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