Le point de vue de Jan Longeval : l’importance de « géo » dans le terme géopolitique

Chaque mois, Investment Officer sonde Jan Longeval, expert en investissement, sur sa vision de l’actualité économique et financière. Pendant les mois d’été, il se penche sur l’aspect « géo » dans le terme géopolitique.

La fin d’un empire ?

Alors que l’Amérique se dirige cette année encore vers un déficit budgétaire exorbitant de 7 % du PIB, les graphiques alarmants sur la dette poussent comme des champignons. Si les États-Unis ne se retrouveront pas du jour au lendemain en faillite, les conséquences n’en demeurent pas moins significatives pour les investisseurs.

Supercalifragilisticexpidélilicieux (2e partie)

Dans la première partie, j’expliquais que les frères Sherman ont doté d’innombrables films d’animation d’une musique irrésistible et ainsi composé la bande-son de la génération des baby-boomers. Cette musique avait pour mission de transcender la profonde récession et la mauvaise gestion économique des années 70, motivées par leur consumérisme débridé, conséquence de leur enthousiasme et de leur optimisme inébranlable.

La vigueur de l’économie, conséquence du taux élevé ? Cela n’a pas de sens…

Les marchés financiers et l’économie sont souvent opaques. En tant qu’investisseur, vous devez faire avec. Et pourtant, tout le monde ne s’en contente pas. De fait, cela donne parfois lieu à des argumentations « farfelues » (et je me retiens encore). Un exemple flagrant : affirmer qu’un taux élevé est bénéfique, et justifier ainsi la vigueur de l’économie.

« Timer » le marché

L’important est de déterminer le temps opportun à passer sur le marché boursier, et non d’anticiper le marché. Si les investisseurs avaient suivi ce conseil, ils auraient obtenu des rendements plus élevés qu’aujourd’hui. L’anticipation du marché, aussi appelée market timing, cause actuellement de fortes pertes, plus fortes que lors de la plus importante correction jamais enregistrée. Dans ce contexte, il est étonnant que les autorités de contrôle et les banques centrales affirment de temps à autre que le marché boursier est surévalué.