Stefan Duchateau : Les sept plaies de Wall Street

(…) et, par extension, du reste des bourses mondiales. Bien qu’il ne soit jamais bon de généraliser. Ainsi, contrastant avec le marasme sur d’autres marchés financiers, les bourses indiennes flirtent avec leurs sommets et la roupie était l’une des rares devises à suivre le dollar US dans sa marche haussière, jusqu’à ce que le billet vert nous gratifie d’une accélération dévastatrice et que la monnaie indienne doive également lâcher prise, comme l’avaient fait avant elle, l’euro, la livre britannique et le yuan. 

C'est aussi une belle opportunité d'achat à long terme.

Bien que le secteur de l’investissement prêche généralement le long terme, l’environnement actuel exige des politiques d’investissement à plus court terme et plus actives. Nous sommes obligés d’ignorer les grandes tendances et de regarder seulement six mois en avant.

C’est ce qui est ressorti lundi du débat entre les DSI de sept grandes banques et gestionnaires d’actifs néerlandais, lors de l’événement Investment Officer’s Fund. 

Baillie Gifford : "le marché se débarrasse de la croissance sans discernement".

Le gestionnaire d’actifs écossais Baillie Gifford n’a pas la cote sur le marché aujourd’hui. Sa philosophie d’investissement axée sur les valeurs de croissance et un horizon d’investissement à long terme est mise à mal car les marchés «vendent aujourd’hui l’ensemble du secteur de la croissance et le font sans faire de distinction entre les entreprises».

Probably the best and worst year ever for bonds

This will probably be the worst but also the best year for bonds ever. Rising interest rates and credit spreads are causing hefty price losses. Inflation is a bond investor’s worst enemy and it is skyrocketing. The fact that interest rates and credit spreads are rising fast is good for bond investors in the long run. Panic and volatility always create opportunities.

La pire et la meilleure année pour les obligations

Ce sera probablement la pire mais aussi la meilleure année pour les obligations. La hausse des taux d’intérêt et des spreads de crédit entraîne des pertes de prix considérables. L’inflation est le pire ennemi des investisseurs obligataires et elle monte en flèche. Le fait que les taux d’intérêt et les écarts de crédit augmentent rapidement est une bonne chose pour les investisseurs obligataires à long terme. La panique et la volatilité créent toujours des opportunités.

« L'or est et demeure une police d'assurance contre le chaos »

Le prix de l’or est en difficulté depuis le début de l’année et cote sous les 1700 dollars l’once, une tendance résolument baissière. « Tant que les taux d’intérêt américains réels augmentent, je reste maintenant tactiquement sous-pondéré en or. »

C’est ce qu’affirme Jan Longeval (photo), consultant indépendant, Senior advisor chez Eurinvest Partners et auteur de ‹Heavy Metal›, un livre consacré aux métaux précieux et à la politique monétaire, lors d’un entretien avec Investment Officer Belgique.