Baillie Gifford : en matière de capital-investissement, la prudence s’impose

Pour Baillie Gifford, investir dans des produits alternatifs requiert une grande patience. En effet, les opportunités sont rares et la précipitation paie rarement.
Interrogé par Raymond Frenken (Investment Officer Luxembourg) pour le podcast IO Talks, Stuart Dunbar, de Baillie Gifford, invite les investisseurs qui ont tendance à consacrer une part croissante de leur portefeuille aux investissements alternatifs, à faire preuve de mesure et de patience. 
 

« Nous ne tenons pas compte des belles paroles de l’industrie des investissements »

« C’est la raison pour laquelle nous cherchons, avec bon sens et un regard d’entrepreneur, des entreprises sous‑évaluées. Ce faisant, nous prenons pas mal de risques. Nous ne touchons une commission de gestion que si nous obtenons de réels résultats », déclarent Sam Hollanders et Joel Schols, fondateurs et gestionnaires du fonds Chess Capital.

Naviguant dans le capital-investissement, Baillie Gifford prône la prudence

Alors que la pression monte pour que les investisseurs allouent de plus grandes portions de leurs portefeuilles à des alternatives, Stuart Dunbar, un associé et directeur du gestionnaire d’investissements basé à Édimbourg, Baillie Gifford, souligne la nécessité d’une réflexion soigneuse. Il met en lumière la rareté des opportunités de haute qualité comme un facteur critique. «Nous ne pouvons pas simplement nous précipiter vers les alternatives.»

La chute du dollar place la monnaie locale "sous-investie" sous les feux de la rampe

La baisse de l’inflation aux États-Unis fait chuter le dollar. Les analystes s’attendent à ce que les monnaies des marchés émergents jouent un rôle plus important.

Il y a de «fortes indications» que la baisse des taux d’inflation américains, qui se traduit par des prévisions de taux d’intérêt plus faibles aux États-Unis, a donné le coup d’envoi au déclin cyclique du dollar, indiquent Frank Turner et Francesco Pesole, analystes des devises d’ING, dans une note.

Le retour absolu est de retour, et maintenant pour de vrai

Les investisseurs se tournent à nouveau vers les stratégies de rendement absolu, en complément des actions et des obligations. C’est ce que constatent la banque d’investissement UBS, mais aussi les gestionnaires de portefeuille Reinoud van Ieperen et Matthew Kaplan d’Anthos Fund & Asset Management. L’année dernière a été un signal d’alarme pour les investisseurs.

« Nous sommes défensifs, très défensifs. »

« Au cours du premier semestre, nous avons assisté à une transition du troupeau entier vers quelques mâles alpha. Un nombre limité de titres a propulsé le marché boursier vers le haut. Pour l’instant, nous maintenons notre position défensive. Nous attendons d’abord la confirmation concrète d’une réelle récession avant d’oser penser de manière plus contracyclique », déclare Tom Simonts, économiste chez KBC.

« Les investissements ESG subissent un déséquilibre entre offre et demande »

 

« Si l’économie et les marchés boursiers se sont montrés résilients au premier semestre, nos prévisions tablent sur un affaiblissement au second. Les investissements ESG sont une valeur sûre, mais font toujours face à quelques défis », déclare Mahmood Pradhan, Global Head of Macro chez Amundi Asset Management.

Carmignac: ‘La gestion active a de nouveau le vent en poupe’

« Nous attendons plus de volatilité et d’incertitude sur les marchés financiers, ce qui ouvrira des opportunités de market timing, d’allocation régionale et de stock picking. En résumé, de nouvelles perspectives s’offrent à la gestion active », déclare Frédéric Leroux, responsable de l’équipe Cross Asset chez Carmignac.